Le terrible conflit du Kosovo rend rétrospectivement bien
insignifiante la récente bataille pour la parité. La réalité reprend le dessus, le monde est (mal)mené par les hommes de tous les pays. La guerre qui le dira? est une guerre qui affecte tout particulièrement les femmes: le viol comme méthode d'expulsion du territoire, leurs foyers brûlés, leurs enfants dans les bras pendant des kilomètres sous la neige, les nouveau-nés qu'on ne peut ni changer ni nourrir; la guerre de l'hygiène, de la famille errante, bref, de tout ce qui constitue plus spécifiquement la condition des femmes. Des femmes seules sur les routes pendant que les hommes, fidèles à des traditions séculaires" se regroupent dans d'éternels «maquis». Pendant que d'autres hommes jouent à la guerre autrement, enchevêtrés dans des principes démocratiques, tétanisés par les tyrannies d'opinions publiques elles-mêmes sous l'influence de «médias» qui reflètent l'opinion de ceux qu'ils ont influencés!
Et que disent les femmes? Que font les femmes? Celles qui, à juste titre, veulent une part égale du pouvoir? On n'entend que des hommes, on ne lit que des hommes, les décisions ne sont prises que par des hommes. Et qu'on ne m'oppose pas qu'il y a une femme dans tout cela: Madeleine Albright. Cela fait plus de deux mille ans qu'on nous fait le coup de l'exception qui confirme la règle, de la femme-alibi ou de la femme d'Etat «qui a des couilles».
La guerre, une affaire d'hommes? Hélas oui! et c'est pour cela que cette mo