Depuis plus de cinquante ans, l’Inde et le Pakistan se disputent et

se battent régulièrement pour l’un des plus beaux endroits au monde, le Cachemire, que les empereurs moghols considéraient comme le Paradis sur terre.

A cause de cette querelle sans fin, le Paradis a été morcelé, appauvri et entraîné dans la violence. Le meurtre et le terrorisme envahissent désormais les vallées et les montagnes d’une terre si célèbre pour son calme que les étrangers se moquaient du soi-disant manque d’esprit combatif des Cachemiris.

Je porte un intérêt particulier à la question du Cachemire parce que je suis plus qu’à moitié cachemiri moi-même, parce j’ai aimé cet endroit toute ma vie et parce que j’ai passé une grande partie de cette vie à écouter les gouvernements indiens et pakistanais successifs, tous plus ou moins vénaux et corrompus, énoncer à leur profit les habituelles hypocrisies du pouvoir pendant que le peuple cachemiri supportait les conséquences de leurs envolées.

Dommage pour ces gens simples et pacifiques, pris entre le roc indien et la dureté d’un pays tel que le Pakistan! Alors que les plus récentes puissances nucléaires du monde se remettent en position de combat, leurs nouvelles armes rendant encore plus dangereux leur dialogue de sourds, je déclare: maudits soient leurs deux gouvernements! «Le Cachemire aux Cachemiris» est un vieux slogan, mais c’est le seul qui exprime ce que les sujets de cette dispute ont toujours ressenti; ce que, je crois, la majorité dirait, si elle ét