Menu
Libération
TRIBUNE

A Catherine Trautmann.

Article réservé aux abonnés
par
publié le 12 juillet 1999 à 23h44

Si la danse connaît l'une des époques les plus fertiles de son

histoire, cela tient d'abord à la vitalité et à la multiplicité de ses projets. Prise il y a une quinzaine d'années, la décision de déployer une politique culturelle digne de ce nom, visant à relayer et à accompagner cette vitalité, aura contribué à l'essor considérable que le champ chorégraphique a connu depuis lors. Depuis un an, vous avez, au sein de votre ministère, choisi d'amplifier ce soutien, en annonçant l'ouverture de deux institutions publiques: le Centre national de la danse, qui vient d'être inauguré à Pantin, et bientôt une nouvelle scène dans Paris. Parce qu'elles témoignent d'une attitude politique responsable et qu'elles répondent à nos attentes, nous sommes les premiers à nous réjouir de ces deux mesures. Toutefois, lors de votre conférence de presse du 15 juin, vous avez annoncé que cette nouvelle scène serait inaugurée dès la fin des travaux de rénovation du palais de Chaillot, et que ce lieu serait partagé entre la danse et le théâtre. Nous déplorons ce choix. Plus que jamais, il est indispensable que la danse bénéficie d'un lieu qui permette de rendre plus accessibles aux publics les oeuvres qu'elle suscite. C'est en ce sens que ceux d'entre nous qui furent consultés se sont exprimés. Les arguments que nous avons développés sont connus de vous, comme leur validité. Les dimensions et la lourdeur structurelle de Chaillot, qui justifient sans doute à vos yeux ce choix d'une double direction, son