L'article de Jean Quatremer consacré aux «jeux dangereux» auxquels
les sept députés européens radicaux de la «liste Bonino» se seraient livrés en proposant à tous les députés non inscrits, dont certains d'extrême droite, la constitution d'un groupe parlementaire technique à Strasbourg, mérite une mise au point.
Je dois l'admettre. Nous aurions pu mieux expliquer notre initiative avant de la lancer. Car il me paraît paradoxal d'être accusés de violer des principes au moment même où l'on s'efforce de défendre des principes.
Depuis vingt ans, le Parlement européen n'a pas su résoudre de manière satisfaisante dans son règlement la situation des députés non inscrits. Il existe ainsi dans notre Assemblée des élus de première catégorie (ceux affiliés aux groupes politiques constitués), qui jouissent de la plénitude des prérogatives du député, et des élus de deuxième classe les non-inscrits , qui sont exclus de facto du travail parlementaire et d'un certain nombre de services d'ordre administratif. Cette disparité nous paraît inacceptable.
Dans d'autres parlements nationaux, ce problème est résolu par l'inscription d'office des députés non inscrits à un groupe technique appelé c'est le cas de mon pays «groupe mixte», assimilé dans son fonctionnement et ses prérogatives aux autres groupes constitués.
Ayant constaté, après le 13 juin, l'impossibilité de constituer en temps utile un «groupe fédéraliste européen», comme nous le souhaitions, et voulant éviter les limbes des non-inscri