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TRIBUNE

Il manque au processus de paix une vision de la manière dont la paix pourrait être structurée de façon à assurer la sécurité des Israéliens et la dignité des Palestiniens. Deux Etats, une Terre sainte.

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par John V. WHITBECK
publié le 15 septembre 1999 à 0h43

Alors que le processus de paix israélo-palestinien essaie à nouveau,

avec des difficultés évidentes, de progresser, ce qui fait le plus cruellement défaut c'est une vision de la manière dont la paix pourrait être structurée dans le deuxième millénaire, de façon non seulement à assurer la sécurité des Israéliens et la dignité humaine des Palestiniens, mais aussi une qualité de vie quotidienne aux deux peuples. Yitzhak Rabin n'a jamais révélé ­ même pas à son épouse, selon ses propres dires ­ sa vision de ce que pourrait être un «statut permanent» entre Israéliens et Palestiniens. Ehud Barak, en revanche, en a une idée assez claire, basée sur le principe qu'une bonne hauteur de murs fait de bons voisins.

Le partage de la Terre sainte n'est pas un jeu où chaque événement qui avantage l'une des parties en présence doit désavantager l'autre. En séparant, dans le cadre d'une solution négociée, droits politiques et droit de vote des droits économiques, sociaux et de résidence, on peut envisager de créer une société dans laquelle les légitimes préoccupations de sécurité des Israéliens et les aspirations nationales légitimes des Palestiniens soient satisfaites en même temps.

Au minimum, les Israéliens et les Palestiniens doivent pouvoir assurer leur autodétermination en tant que peuples et en tant que nations. Ils doivent pouvoir bénéficier de leurs propres Etats dans la terre aimée tant par l'un que par l'autre ­ y compris une partie de Jérusalem ­ et avoir l'assurance que personne d