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Libération

Vive l'an 10000.

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publié le 29 octobre 1999 à 1h24

L'an 2000, qu'un grand nombre de personnes dans le monde s'apprête à

fêter, est l'anniversaire d'une date liée à l'une des grandes religions qui ont marqué l'Histoire.

Est-ce la bonne référence à l'heure où les scientifiques et les religieux les plus éclairés cherchent à dépasser les querelles idéologiques pour affirmer l'universel de l'homme? De plus, le choix de cette date est en contradiction avec la réalité d'une mondialisation en marche.

Au terme de ce millénaire, marqué par des atrocités menées au nom d'idéologies, un débat adulte et responsable doit s'engager.

Aujourd'hui rien ne laisse supposer qu'un débat intellectuel d'envergure aura lieu pour la préparation de l'an 2000, qui s'annonce plutôt comme une kermesse spectaculaire.

C'est au regard de ces constats que les signataires du «Comité pour l'an 10000» souhaitent qu'un débat s'engage pour qu'à la date du 1er janvier 2000, du calendrier chrétien, une décision collective change la date de départ de notre actuel calendrier et recule le curseur.

A cette date, nous déciderions avec enthousiasme que nous sommes au 1er janvier 10000, période qui correspond aux premières traces tangibles de l'apparition des civilisations.

Cette décision poserait clairement le choix de s'inscrire dans un calendrier qui se placerait hors des idéologies. Un tel choix soulignerait la volonté commune de prendre en compte le fait que nous appartenons à une communauté humaniste et mondiale.

Le recul du curseur de 8 000 ans permet à l'ensemble des civil