Sous le titre «Démocratie pipée en Géorgie», trois politologues
français, Bastien François, Christine Guionnet et Pierre Mathiot ont publié le 15 octobre, dans les pages «Rebonds» de Libération, un point de vue alarmiste sur les conditions dans lesquelles se dérouleraient les élections législatives (le scrutin a eu lieu hier). Les auteurs indiquaient clairement s'être rendus sur place «à l'invitation de l'opposition» et ils concluaient en invitant les démocraties occidentales à ne pas céder à cette «Realpolitik» qui consiste à fermer les yeux sur les problèmes au nom du moindre mal. L'ambassade de Géorgie en France a vivement réagi à cette analyse, ainsi qu'une parlementaire socialiste française qui soutient le rapprochement de Tbilissi avec l'Union européenne. Les trois universitaires interpellés répondent à leur tour aux critiques (lire ci-dessous).
L'article intitulé «Démocratie pipée en Géorgie» et portant la signature de trois politologues prétend donner une analyse de la campagne électorale parlementaire et de la situation politique en Géorgie. Il contient un certain nombre de fautes qui portent atteinte à l'image de la Géorgie.
1. «" Nous nous sommes rendus en Géorgie, à l'initiative de l'opposition parlementaire au président Chevardnadze, dirigé par Aslan Abashidze»: Aslan Abashidze, n'est pas un dirigeant reconnu par toute l'opposition, comme on le représente dans l'article.
2. «" Comme l'ont montré les précédents scrutins de 1995 et 1998, la fraude électorale est massi