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Libération

Economiques. Stock-options et plus-values.

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publié le 8 novembre 1999 à 1h51

Wall Street a été multipliée par dix au cours des quinze dernières

années. Il en a résulté des plus-values considérables pour tous ceux qui ont réussi à indexer leurs rémunérations sur la Bourse, lesquelles faisant dès lors problème: sont-elles une rente déguisée ou la rémunération «légitime» d'une activité entrepreneuriale? Pour répondre à la question, il faut d'abord saisir la question centrale: pourquoi une telle explosion de la Bourse? La réponse habituelle tient à la croissance exceptionnelle du nouveau monde cybernétique: Amazon, après Microsoft dopent la Bourse, car elles portent la promesse d'une nouvelle société industrielle dont on pense qu'elle engendrera des profits records. Mais cette explication ne donne qu'une partie du tableau. La baisse des taux d'intérêt est une autre raison tout aussi essentielle: plus les taux sont bas, plus la Bourse est forte. La corrélation est indiscutable, presque mécanique. Troisième cause, enfin, qui n'a rien à voir avec les précédentes: les achats de titres par les baby-boomers du monde industrialisé qui, voulant préparer leurs retraites, dopent les cours, et s'exposent à de sévères déconvenues lorsqu'ils voudront les revendre. De ces trois causes, seule la première est à proprement parler liée à l'activité entrepreneuriale des chefs d'entreprise. Les deux autres facteurs sont dus à des circonstances qui leur échappent entièrement. D'où l'émotion suscitée par ces rémunérations souvent sans causes, ce pourquoi il paraît plus raison