Martine Aubry, ministre de l'Emploi et de la Solidarité, vient de
présenter les comptes de la Sécurité sociale, en annonçant un excédent pour l'an 2000. Or, une technologie comme le PET-FDG n'est pas développée ni remboursée pour des raisons économiques, alors qu'elle permet de diagnostiquer les cancers avec beaucoup plus de rapidité et surtout de limiter le nombre d'examens qui sont très souvent pénibles pour les malades.
Etant moi-même atteint d'un cancer, j'ai pu bénéficier de cette technologie de pointe à titre exceptionnel et m'intéresse de près à ce dossier. Le développement en est, en France, au stade embryonnaire: une caméra PET au Val-de-Grâce, et une en projet pour l'Assistance publique. Trois autres PET existent en France, mais uniquement destinés à la recherche.
Or, l'intérêt médical, scientifique, et même économique de cette technologie n'est plus à démontrer: largement utilisée dans la plupart des grands pays développés, elle permet des examens beaucoup plus précis que le scanner ou l'IRM (imagerie à résonance magnétique), pour des bilans d'extension de diverses atteintes tumorales: tumeur bronchiques, ORL, colorectales, Hodjkin" Cette technique permet aussi une recherche de récidive très performante après un traitement.
Enfin, elle présente un intérêt économique puisqu'elle permet de limiter les autres examens, en particulier invasifs, tels les biopsies médiastinales par médiastinoscopie. Le rapport coût/bénéfice semble concluant. Or la Caisse nationale de l'assu