Dans un point de vue publié par Libération (25 octobre 1999), Yves
Sintomer nous dit qu'«une fois vérifié que le foulard islamique n'est pas imposé par les familles aux adolescentes, la répression n'a pas lieu d'être». Comme s'il suffisait par exemple qu'un membre d'une secte s'affirme convaincu pour que le problème disparaisse. Le problème réside justement dans les convictions affichées par celles et ceux qui portent ou font porter le foulard dit islamique au sein de l'école publique. En outre, comment vérifier qu'il n'y a pas imposition quand on sait notamment dans le cas de maltraitance à enfant à quel point les victimes peuvent parfois faire leurs les références de leurs oppresseurs? Au final, quelles significations donner au foulard et à l'obstination d'une petite minorité de le (faire) porter à l'école?
1. Le foulard dit islamique ne représente pas la religion musulmane mais bien la volonté des intégristes de dicter leur loi aux musulmans de France et de s'imposer, dans les faits, comme interlocuteurs des pouvoirs publics, notamment à l'école. Si le foulard représentait l'islam, des milliers de jeunes musulmanes, de nationalité étrangère ou française, le porteraient depuis longtemps. Chacun sait que ce n'est pas le cas. Mais «il ne faut pas voir un intégriste derrière chaque musulman» nous fait-on souvent remarquer. Qui n'approuve une telle affirmation? En réalité, le risque qu'on court à accepter le voile à l'école, c'est celui inverse, tout aussiproblématique et d