Depuis qu'il est en place, le gouvernement nous promet une belle
campagne d'information sur la contraception. A plusieurs reprises, il s'est même engagé sur une date, puis s'est chaque fois dégagé, en reportant cette campagne si nécessaire à une saison ultérieure, puis à encore une autre. Maintenant, on nous parle du prochain millénaire, sans dédit possible, bien sûr.
En mars dernier, Israël Nisand a remis à Martine Aubry un rapport sur les difficultés que rencontrent les femmes dans leurs accès à la contraception et à l'IVG. Une analyse de la situation et vingt-cinq propositions pour l'assainir. Martine Aubry a reconnu ce travail du bout des lèvres, puis le gouvernement a fait savoir qu'il se donnait un an de réflexion. Avant d'en (peut-être) tenir compte, ou alors en partie, sait-on jamais?
Dans le rapport Nisand, on retrouve nombre d'idées qui sont celles du mouvement français pour le Planning familial ou d'intellectuelles féministes ayant gardé contact avec la pratique. Des idées proposées par lui au nom du bon sens. Des données de base pour toute politique sanitaire responsable. Par exemple, à propos de la prévention de l'IVG, Israël Nisand dit que l'Etat doit montrer «sa détermination à protéger sa jeunesse» en organisant sérieusement l'information sur la contraception dans les établissements scolaires, dès la classe de 4e. Il recommande d'ajouter une dizaine d'heures dans la formation des médecins généralistes, pour leur permettre d'élaborer une réflexion personnelle bie