Ouf! Nous sommes enfin rassurés sur le ressort principal de la vie
politique en France. De nombreuses années d'observation nous conduisaient à penser que la théorie développée, il y a plus de dix ans, par Frédéric Bon et Michel-Antoine Burnier, était la bonne. Nous demeurions toutefois quelque peu sceptique.
La démission, effective ou en préparation, des principales têtes de liste aux élections européennes a probablement validé définitivement l'idée que la défaite était bien l'objectif profond sinon ultime de nos hommes politiques.En effet, comment expliquer autrement leur empressement à démissionner sinon par la crainte que les électeurs oublient leur promesse de siéger au Parlement européen et omettent de ce fait de leur en tenir rigueur.L'attitude des Français vis-à-vis de la politique (besoin de transparence et de vérité) a profondément changé et le personnel politique ne l'ignore pas. Sachant qu'ils ne siégeront pas à Strasbourg, les têtes de liste avaient pris soin de proclamer l'inverse à chacune de leur apparition médiatique. Certains d'entre eux, ont d'ailleurs souligné habilement pendant la campagne que les Français ne comprendraient pas une éventuelle démission de leur part dans le but de pouvoir ensuite mieux se mettre en porte-à-faux.
Nicolas Sarkozy, vraisemblablement tétanisé à l'idée qu'en apparaissant moins dans les médias il puisse un jour remonter dans les sondages et redevenir crédible, a tenu à dégainer le premier. François Hollande craignant que la gauche