Les ministres et les élus politiques rêvent, en vain, de pouvoir prendre un décret en Conseil des ministres ou de faire voter une loi par le Parlement qui interdise les catastrophes en dehors des jours ouvrables et particulièrement pendant les fêtes de fin d’année. Mais, après tout, personne n’est obligé d’exercer des responsabilités ministérielles ou de représenter ses concitoyens dans des instances parlementaires.
Dominique Voynet est venue, trop tard, et visiblement à contrecoeur, sur le terrain, et Dany n'est pas venu du tout. Or, avoir conduit, il y a moins de six mois, la liste des Verts aux européennes, avoir sillonné la France, et particulièrement la Bretagne, imposait sa venue. Etre tête de liste impose des devoirs.
Un conseiller, un membre de cabinet peut toujours écrire des textes qui paraîtront dans la presse sous la signature de son ministre ou son patron, ce qui m'est déjà arrivé, concernant Dany. Mais là c'est sa présence physique qui s'imposait, et personne ne peut remplacer, sur les plages polluées, la ministre ou la tête de liste aux européennes. J'ai tout fait, aussi, pour le convaincre de l'importance d'aller à Seattle, à la réunion de l'OMC. Il ne m'écoute pas toujours, dommage.
Plus grave, Dominique a sous-estimé l'événement et son impact, dans l'opinion en général, et pour les habitants et professionnels de la région, en particulier. Elle a dit: «Je ne suis pas sûre qu'il s'agisse d'une catastrophe écologique», personne n'a parlé de catastrophe du siècle"