La France a besoin d'un service public fort. Les épreuves que notre
pays a traversées au cours des dernières semaines l'ont clairement rappelé. Dans les moments de crise, l'Etat est plus que jamais le garant de l'intérêt général et de la cohésion de la société. Les soubresauts qui secouent régulièrement les marchés financiers internationaux, les excès d'un libre-échange non maîtrisé le confirment chaque jour. Ce serait une singulière erreur de perspective que de considérer qu'il n'est de bon Etat qu'un Etat diminué, ramené à sa plus simple expression. Nos économies, nos sociétés, n'ont certes pas besoin de plus de réglementation, ou de plus d'impôt ce serait même plutôt le contraire. Mais elles ont besoin de plus de régulation.
Pour la famille politique à laquelle j'appartiens, cela n'est pas une découverte. Parce que le service public est au coeur du projet politique et social de la gauche.
Mais l'Etat auquel nous croyons est un Etat efficace et moderne. Le service public que nous voulons est un service public citoyen, à l'écoute de la société, transparent. Ceux qui partagent ces convictions le reconnaîtront avec moi: pour vivre avec son temps, le service public doit évoluer. Un Etat immobile serait un Etat en péril.
Car le monde change autour de nous. La mondialisation des économies met les Etats en concurrence entre eux pour la fourniture de biens et de services publics de qualité, au moindre coût. Si l'Etat est garant de la cohésion sociale, n'oublions pas qu'il participe