Le rapport Teulade a une vertu essentielle. Il remet en question une
vision apocalyptique de l'avenir du système de retraites. Il y aura certes, dans les décennies à venir, une augmentation importante du nombre de personnes âgées. Mais ce qui importe, c'est la charge économique totale qui pèsera dans l'avenir sur les producteurs de la richesse nationale, les «actifs occupés». Ceux-ci prennent en charge, les retraités, les jeunes dont le nombre devrait diminuer vu l'évolution récente de la fécondité , mais aussi les autres personnes inoccupées, principalement les chômeurs. La question de l'emploi est donc une des questions clefs. Suivant le niveau de l'emploi, la charge économique pesant sur les actifs sera totalement différente. La perspective de plein-emploi avancée par le Premier ministre est donc décisive" De plus, les calculs effectués par le Commissariat général du Plan indiquent que, même dans l'hypothèse d'un chômage à 9% à partir de 2005, la charge économique totale pesant sur les actifs occupés n'augmenterait que de 10,5% en 2040, ce qui correspond à la marge d'erreur des projections sur cette période. Où est donc la catastrophe que certains se plaisent à prédire?
Dans la pire des hypothèses du rapport Charpin, la part des retraites dans la richesse nationale augmenterait de près de 4 points sur quarante ans, passant de plus de 12% du PIB aujourd'hui à 16% en 2 040. Où est donc le choc tant annoncé? Il faut d'autant plus relativiser ce chiffre que la part des retra