Madame la ministre Elisabeth Guigou,
Une fois de plus je plaide pour la présence de petits animaux domestiques en détention. Les animaux domestiques font partie de la société, de la socialité même de beaucoup d'individus. La plupart des détenu(es) sont destinés à retourner à la société. Et même ceux ou celles qui ne le seraient pas, ne sont pas censés être totalement privés de socialité, ou alors, l'humain étant un animal social, il s'agit d'une peine de mort déguisée.
En prison, il existe certes une certaine socialité, mais elle est, en quelque sorte, pervertie par le confinement et par le télescopage d'histoires personnelles souvent difficiles.
Pour certains et certaines, la relation à un petit animal domestique est une issue à cette douleur, celle d'avant l'incarcération, celle de l'incarcération elle-même.
Sans compter que dans l'univers de béton et de grilles, où souvent il n'y a même pas un arbre, l'animal serait le témoignage de la nature.
Par ailleurs, dans certaines situations, l'animal peut contribuer à maintenir le lien entre la société et l'individu incarcéré. Etre capable de s'occuper d'un être vivant, c'est apprendre, savoir s'occuper de soi-même et d'autrui, de ses propres voisins. C'est être attentif à la vie. L'animal peut aussi être un lien pour le retour dans la société, pour reprendre pied dans ses responsabilité. L'animal être vivant et sensible, ne peut qu'humaniser l'humain.
ll faut croire en l'être humain, sinon je ne vous écrirais pas.
Dans le monde, il y a