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Libération
TRIBUNE

La crise, apparue en plein jour par la menace d'un retrait du Medef, a pour origine un excès de l'intervention de l'Etat. Rénover le paritarisme des organismes sociaux.

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par Alain Madelin
publié le 31 janvier 2000 à 21h33

En menaçant de quitter l'ensemble des organismes paritaires «tels

qu'ils sont actuellement organisés» d'ici au 31 décembre 2000, le Medef fait, certes, monter la pression mais il offre dans le même temps une vraie chance de refondation du dialogue social et du paritarisme.

Il est vrai qu'on ne pouvait pas continuer longtemps comme cela et qu'il était devenu nécessaire de moderniser et même de refonder le dialogue social dans notre pays.

Cette refondation est d'abord l'affaire des partenaires sociaux. Mais elle est aussi une question politique. Car cette crise qui couvait depuis longtemps a clairement pour origine un excès de l'intervention de l'Etat, tant dans le fonctionnement de nos institutions sociales que dans la politique contractuelle.

Le Medef n'a pas tort lorsqu'il dit que le gouvernement a porté un mauvais coup à la politique contractuelle quand, en 1997, il a choisi de faire confiance à la loi plutôt qu'aux partenaires sociaux pour réduire le temps de travail et quand, un peu plus tard, il a tenté de faire financer cette loi par les ressources des régimes de protection sociale.

Marc Blondel n'a pas tort lorsqu'il dit que le CNPF aurait dû refuser en 1995 une réforme qui renforçait la mainmise de l'Etat sur l'assurance maladie, qui, dès lors, n'était plus la propriété des salariés qui la finançaient par des cotisations faisant partie d'un salaire indirect mais la propriété de l'Etat largement financée par un quasi-impôt, la CSG, sous la responsabilité du Parlement.

L'éta