Si la cause de la faillite du système de retraite par répartition
est essentiellement démographique, curieusement aucune des solutions avancées n'est de même nature. Aujourd'hui 12,5% du PIB sont consacrés aux retraites, en raison de l'arrivée à l'âge de la retraite des baby-boomers et de l'augmentation de l'espérance de vie, cette part atteindra 20% en 2010. Il y aura alors presque un retraité pour deux actifs contre un sur trois aujourd'hui et vers 2040 la proportion pourrait être proche de un pour un!
La répartition est une injustice.
Dans un système de répartition, les actifs d'aujourd'hui payent pour les retraités d'aujourd'hui. Les cotisations retraites ne sont pas placées, elles sont dépensées pour rembourser la dette vis-à-vis des générations précédentes. Tout allait bien jusqu'ici puisque le nombre d'actifs augmentait, alors que les départs à la retraite concernaient des classes creuses. Le renversement de la pyramide des âges en toupie commence à partir de 2005 avec l'arrivée massive à l'âge de la retraite des enfants du baby-boom et la diminution du nombre d'actifs cotisants. C'est bien cette conjonction du mamy-boom et du baby-krach qui pose problème.
Dans une société responsable de son avenir, il est particulièrement injuste de récompenser les couples Dinks (double income, no kids, double revenu, pas d'enfants). Non seulement ces derniers ne supportent pas les charges de l'éducation des jeunes enfants, mais ils peuvent travailler, à deux, à plein temps et prétendre