Dans les pages «Rebonds» de samedi-dimanche 19-20 février, un
article (une lettre?) a retenu mon attention pour son contenu ordurier. Il s'agit de: «Le fascisme des montagnes»*. Est-il vraiment nécessaire de répondre au fascisme par un autre fascisme, et par des insultes? Dans ces lignes bourrées de clichés et d'ignorance, qui n'apportent vraiment rien au combat contre le racisme mais qui au contraire y contribue, on peut lire: «Il y a une singulière inclination des régions germaniques des Alpes, le Tyrol italien y compris, à vivre dans le confinement intellectuel.» un peu plus loin: «Le cocktail entre germanité et alpinité est explosif. La montagne rend con. La vache violette de Milka porte sur son flanc l'étendard de cette dégénérescence intellectuelle typiquement montagnarde.» J'ose espérer que ce monsieur est le seul être capable d'insultes aussi primaires et bornées. Malheureusement, je n'en suis pas si sûre. Et je dois dire que de tels propos m'effrayent autant que ceux tenus par Le Pen, Blocher, Haider ou d'autres. Dans mon pays, la Suisse, à majorité alpo-germanique, de tels propos seraient dignes d'un procès pour incitation à la haine raciale. J'ose espérer qu'il en est de même dans la région parisienne, ou alors celle-ci me semblerait vivre dans un autre confinement intellectuel. J'ose espérer que mes protestations pourront être lues par vos lecteurs, afin d'équilibrer quelque peu les propos en question.
Nicole Margot, Lausanne
* Il s'agissait d'une lettre de lecteur