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Libération

Michel Onfray et les droits d'auteur.

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publié le 24 février 2000 à 22h37

Dans l'agenda hebdomadaire des écrivains que publie «Libération» le

samedi, Michel Onfray indiquait, la semaine dernière, qu'il refusait de signer une pétition demandant que les lecteurs s'acquittent, en plus de leur abonnement aux bibliothèques, d'une sorte de taxe qui irait aux auteurs et aux éditeurs. «A bas les droits d'auteur!», s'exclamait le philosophe, qui écrivait notamment: «Moins d'argent sur mon compte? Tant pis. Plus de livres dans les foyers modestes, voilà qui me réjouit plus sûrement.»

La Société des gens de lettres et un écrivain répondent à Michel Onfray, qui réplique à son tour.

«Démagogie»

A lire votre article «A bas les droits d'auteur!», votre «esthétique du quotidien» me semble tenir davantage d'un «principe de démagogie», qui m'incite à vous suggérer d'adresser à vos collègues professeurs l'exhortation suivante: «Fiers d'exercer notre métier, d'être les premiers à transmettre culture et connaissances aux populations "modestes ou non, renonçons, nous les enseignants, à nos salaires! Et soulageons ainsi l'Etat, notre employeur, de charges fort lourdes qui pèsent de tout leur poids sur les citoyens.»

Lorsque vous vous serez exécuté, et que vous aurez donné le vertueux exemple, nous parlerons d'égal à égal. D'ici là, toute polémique est vaine.

François Coupry, président de la Société des gens de lettres, écrivain

«Ben voyons!»

Je suis parfaitement d'accord avec Michel Onfray sur le fait que le prêt de livres en bibliothèque doit être rigoureusement gratuit. Les a