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Libération

Michel Onfray revient sur sa proposition d'«abolition des droits d'auteur!». L'ironie était dans le point.

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publié le 28 février 2000 à 22h33

Le philosophe Michel Onfray s'attendait-il à une telle volée de bois

vert après avoir, dans l'agenda hebdomadaire des écrivains que publie «Libération» le samedi, manifesté plus de sympathie en faveur du prêt de livres dans les bibliothèques publiques que pour les droits d'auteur de ceux qui les écrivent?

La Société des gens de lettres, notamment, l'invitait ironiquement à renoncer à son salaire d'enseignant avant de critiquer la rémunération des auteurs (lire «Libération» du 24 février), attaque reprise et amplifiée par Antoine Volodine, qui lui a succédé comme invité de l'agenda de la semaine (lire «Libération» des 26 et 27 février). C'est surtout à ce dernier que Michel Onfray a souhaité répondre, mais sans doute aussi à l'émoi suscité dans le milieu de l'édition par son propos initial.

Ma défense des bibliothèques de prêt public et de la lecture gratuite dans les médiathèques m'a fait également développer des considérations sur le rôle pervers de l'argent dans l'écriture, la production des livres et leur commerce. J'ai eu recours, pour ce faire, à l'ironie en titrant: «Abolition des droits d'auteur!» (avec un point d'exclamation à la fin: les lettrés comme Volodine n'auront pas besoin d'en référer au Traité de la ponctuation française de Jacques Drillon pour savoir qu'on peut en user ironiquement). J'invitais à renoncer aux droits d'auteur. Puisqu'il faut insister et faire une leçon explicative d'ironie, je préciserai que juste après cette invite, juste après, j'avais écrit