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Egoïsme et rivalité sont au coeur du système scolaire. Non seulement l'éducation-plaisir est possible mais ses résultats sont aussi bons. La preuve au Danemark. L'inutile élitisme de l'école française.

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publié le 4 mars 2000 à 23h03

La violence à l'école est un sujet très en vogue actuellement, et

j'aimerais apporter mon «regard» de citoyen scandinave sur ce point. Le système scolaire en France est à revoir dès le primaire, mais personne n'ose toucher à ce grand «empire», car cela remettrait en cause un certain nombre d'acquis et d'habitudes.

Dès ses premières années d'école, l'enfant est amené à développer un comportement égoïste, car on lui inculque la notion de rivalité et d'élite dans le but d'être le numéro 1 de la classe. Les parents ne sont pas étrangers à l'obsession d'atteindre cet objectif, car eux-mêmes espèrent que leurs chérubins pourront obtenir les bons résultats qu'ils auraient souhaité avoir dans leur scolarité. D'ailleurs, beaucoup d'enfants sont inscrits à l'école bien avant qu'ils aient l'âge de s'y rendre et ce pour être certain d'avoir leur place dans l'école la plus réputée. Le stress de l'échec scolaire est tel que les enfants vivent dans l'angoisse des contrôles et des résultats, qui sont souvent planifiés avant une période de congés.

En tant que Danois vivant depuis vingt ans en France, je suis surpris de l'importance des devoirs donnés à faire à la maison. Le rythme «métro-école-devoir-dodo» atteint un seuil qui ne laisse guère de place à la communication entre les enfants et leurs parents. De plus en plus d'enfants doivent étudier seuls et apprennent par coeur des choses qu'ils retiendront ou non. D'autres parents préfèrent rechercher une étudiante pour soutenir leurs enfants pe