Ce finira par être touchant, cette façon - quasiment une névrose
d'échec -qu'a Dominique Voynet de se tirer des balles dans les pieds après se les être pris dans le tapis; en deux temps, comme un lapsus dont on sait bien que tenter de le corriger, c'est déjà le répéter. Décembre 99, l'Erika; les propos de la verte ministre de l'Environnement relativisant la «catastrophe du siècle» et ses raisons de ne pas aller poser sur les plages mazoutées pouvaient s'entendre, mais ses excuses troublèrent. Et de même pouvaient s'entendre ses raisons de ne pas se rendre au salon de l'agriculture pour s'y faire traiter, comme l'année dernière, de «pute» et de «salope» par les forcenés badgés CPNT ou FNSEA. Et puis, finalement, si: samedi, après la cloture, Dominique s'en fut avec sa fille Porte de Versailles se faire portraiturer, certes pour populariser la cause du mérens - espèce menacée de poney ariégeois - mais également pour Paris-Match, que la ruralité regarde volontiers comme le bottin iconographique et mondain de gouvernants qu'elle exècre, quand ils prétendent taxer ses pesticides. Tollé, bien sûr, tollé immédiat, mais un peu trop savamment orchestré par des opposants institutionnels qui posent, eux, un peu vite, et assez obscènement, aux victimes d'une «provocation» et d'un «refus de dialogue» ministériels. On dira que Voynet a (encore) donné des verges pour se faire battre. On voudra bien, cependant, se souvenir que l'opinion s'offusqua moins de ce que cent fois, parce que femme