Dans son article «Enfants- élèves saturés», Hubert Montagner (1)
interroge: «Et le samedi matin, que fait-on des enfants dont les parents travaillent et de ceux dont la famille est dans de telles difficultés matérielles, morales, sociales et autres qu'elle ne peut pas (ou plus) prendre le temps de se consacrer à ses enfants? Ces enfants n'existeraient-ils pas? Les responsables du système éducatif se sont-ils rendus le samedi matin dans les banlieues des grandes villes qui ont choisi la semaine scolaire de quatre jours? S'ils l'ont fait, pourquoi n'évoquent-ils pas les enfants déjà dans la rue entre 8 et 9 heures, emmenés au supermarché sans possibilité d'y échapper ou enfermés dans un milieu familial inquiet, stressé, angoissé" qui vit mal ses difficultés?»
Je souhaite lui répondre ceci: réalisez-vous le préjudice que vous nous faites subir, à nous enseignants, en amalgamant école et garderie? L'Education nationale est-elle là pour soustraire les enfants à un «milieu familial inquiet, stressé, angoissé» et pour leur éviter d'être «emmenés au supermarché sans possibilité d'y échapper»?
Pourquoi ne pas ouvrir l'école tout le week-end, tant que vous y êtes? Et sincèrement, est-ce si destructeur pour un enfant d'aller faire les courses avec ses parents?
Les enseignants ne sont pas là pour décharger les parents de leur rôle d'éducateurs. Nous les secondons bien sûr sans lésiner, mais refusons de subir les effets pervers de cet assistanat. Vous ne nous y aidez pas.
Il serait plus con