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Libération
TRIBUNE

Avec la tempête de décembre, un nouvel art de bâtir a fait ses preuves. Une architecture qui résiste.

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par Gérard MONNIER
publié le 16 mars 2000 à 23h36

Plusieurs collèges et lycées écroulés, des bâtiments d'habitation

décoiffés, des pylônes EDF effondrés: les tempêtes des 26 et 27 décembre ont révélé la fragilité de certaines constructions contemporaines. Mais depuis, la presse dresse un bilan des dommages qui confirme que les constructions les plus hardies ont été épargnées: à commencer par la grande roue des Tuileries, et les roues plus petites des Champs-Elysées, dont la résistance n'est pas passée inaperçue. On peut aller plus loin: les constructions les plus spectaculaires construites dans les récentes années sont sorties indemnes de l'épreuve. Le matin du 26 décembre, on pouvait observer l'intégrité des structures textiles du stade Charléty (H. et B. Gaudin, arch.). Ces auvents intermédiaires, suspendus entre les tribunes aux mats d'éclairage du stade, prenaient pourtant de plein fouet le violent flux aérien d'ouest qui ravageaient par dizaines, au sommet de la colline de Montsouris, les plus grands arbres du parc et de la Cité universitaire. Une résistance insolite, qu'on constate aussi dans l'abri textile des établissements Schlumberger à Montrouge (R. Piano arch., B. Plattner coll), dans les «nuages» de l'Arche de La Défense (construits sous le contrôle de Paul Audreu), alors qu'étaient ruinées les tentes des cirques, des structures textiles traditionnelles. Il en est de même pour les nouveaux assemblages qui permettent les grands pans de verre, que ce soit sous la forme du verre extérieur collé (VEC) ou du verre s