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Libération

Echange de propos plutôt vifs sur la carte scolaire. Pas d'accord, monsieur l'inspecteur ! L'échelle et l'ascenseur.

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publié le 30 mars 2000 à 23h11

Sous le titre «Le psychodrame de la carte scolaire», Libération a

publié vendredi une lettre de Jean Desoli, inspecteur de l'Education nationale et auteur du livre Boulet rouge pour tableau noir (Syros). Un enseignant lui répond. L'auteur lui réplique.

A vouloir être plus royaliste que le roi, on finit par endosser le rôle du bouffon. C'est l'exercice auquel vous venez de vous livrer, Monsieur l'inspecteur, dans les colonnes de Libération (24 mars 2000). Quand la mauvaise foi se conjugue avec l'inexpérience du terrain, on obtient un agglomérat non étayé et souvent contradictoire, dont je rappelle le point d'orgue: «On aura beau multiplier le nombre d'ânes, on n'obtiendra aucune amélioration de la race chevaline» ­ double mépris, pour ces ânes d'enseignants et ces bourrins d'élèves.

Reprenons ce morceau d'anthologie. Tout d'abord, les semaines de luttes ­ rappelons qu'on ne se met pas en grève à la légère, et qu'une journée de grève est une journée de salaire en moins ­ tiennent du «psychodrame» et du «défoulement carnavalesque», ne sont qu'une conséquence du «misonéisme» des enseignants ­ car chacun sait que toute nouveauté est progrès ­, le prétendu progrès étant ce «changement insupportable pour les enseignants, parce qu'il donne à l'élève une place centrale qui était jusqu'alors dévolue aux savoirs théoriques». Ce qui est insupportable, c'est justement de lire que l'élève n'est pas au centre de nos préoccupations et de nos pratiques quotidiennes. De plus, en opposant le suje