Forcément, d'avoir trop exulté à Lens, il fallait bien que les corps
des footballeur calaisiens paient" Le ticket gagnant au loto de la Coupe de France dans la poche arrière du short, ils retrouvaient samedi la mine, et les tâches obscures du championnat amateur. Leurs collègues mulhousiens les ont comme il se doit triomphalement accueillis en leur offrant d'abord le crémant (tout le monde était écoeuré de champagne), puis un dégrisant 4-0. Comme une piqûre de rappel au réel, une descente de nuage, un coup de buis douloureux, à propos duquel des plumes plus compétentes épiloguèrent (z'étaient fatigués, adversaires surmotivés, pas d'enjeu, se concentrent sur «leur» finale, tout ça") sans trop mettre à mal le fol espoir d'un autre triomphe, le 7 mai à Saint-Denis. Reste trois semaines pour entretenir le mythe glorieux d'une incertitude et nous persuader que si David une fois put terrasser Goliath, pourquoi pas deux? «Sur un match, tout est possible», n'est-ce pas? Appliquons-nous consciencieusement à rêver.
Mais quelle que sera l'issue de l'affaire, il est déjà certain que les valeureux amateurs auront bien mérité du sport professionnel: tandis que leur «extraordinaire épopée» braquait les caméras, personne ne fut trop regardant sur les affaires courantes. Celles de Marseille et Monaco, par exemple. Sans la diversion calaisienne, sûr que les «incidents» du Stade Vélodrome n'auraient pu être aussi cyniquement absous. Mais tout le foot riche a besoin de l'OM son public, son pres