Depuis la conférence de l'OMC à Seattle, ce que l'on savait déjà
depuis au moins dix ans est devenu évident. L'avenir de la planète ne peut plus se jouer à l'insu des peuples, dans le secret des discussions entre hauts fonctionnaires. A Seattle, à Davos, à Washington, les organisations les plus diverses, parfois dans la confusion mais avec force et détermination, ont revendiqué davantage de démocratie et de transparence dans les relations internationales.
Plus de 1 milliard d'êtres humains vivent avec moins de 1 dollar par jour. Beaucoup rêvent de venir dans les pays riches. Un tiers des pays de la planète sont touchés par de graves troubles politiques qui alimentent corruption, mafias et terrorisme.
Au même moment, en une semaine, Wall Street a vu 2 000 milliards de dollars partir en fumée, c'est-à-dire l'équivalent de la dette publique des pays en développement.
Quelles réponses apportons-nous? Il est, en Europe et en Amérique du Nord, des pays qui s'y efforcent. Ainsi, le Congrès américain a-t-il depuis longtemps, parfois avec excès (pensons aux malheurs de l'Unesco), mis en place des capacités d'expertise et de critique du fonctionnement des principales institutions internationales. J'en veux pour preuve le récent rapport indépendant qu'il a commandité sur le FMI et la Banque mondiale, et que, loin de le tenir secret, il a livré à un débat public.
Nous, Français, où en sommes-nous?
Voici deux ans, Yves Tavernier (1) préconisait dans un rapport parlementaire deux réformes impor