Au moment où les boursicoteurs de par la planète voient s'effriter
leur épargne, voilà un livre qui tombe à pic. Un livre qui va bien au delà des hausses et des baisses sur les marchés. Qui arrive à l'instant précis où il n'est plus possible d'ignorer que sous l'effet de la révolution numérique et des biotechnologies la planète change, en même temps que s'estompe la chimère d'une «net économie» qui déboucherait immanquablement sur un monde de prospérité et de quiétude. C'est cette double contradiction qui rend ce livre précieux. Un nouveau modèle de société surgit mais sans convaincre que le monde qu'il annonce sera meilleur que l'ancien. Laborieusement titré la Bourse ou la vie, l'ouvrage de Labarde et Maris permet de décrypter l'époque et notamment pénétrer les règles de ce «nouveau capitalisme» qui impose son mode de vie. Car le marché a tout envahi: «Le marché lutte éternellement contre la gratuité, on a presque honte d'écrire une telle banalité. L'eau est gratuite? Quel dommage! Vivement qu'elle soit rare, polluée, qu'on puisse faire des profits en la dépolluant et en la revendant. Vivement que l'air soit commercialisé. La vie est gratuite? Vivement que le génome humain soit identifié, découpé, breveté et vendu en tranches. Les plantes peuvent être resemées? Vivement qu'on produise des graines qui ne servent qu'une fois, produisant des espèces stériles. Internet gratuit? Quelle horreur! A bas la liberté et la gratuité! Steve Ballmer ( le patron de Microsoft) et Steve C