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Libération

Plus drôle, Jack Lang ...

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publié le 20 avril 2000 à 23h57

Venant de l'exceptionnel bouffon qui a remplacé Claude Allègre au

ministère de l'Education, on savait que tout était possible, en matière de mépris placide ­mais toujours souriant ­de la parole donnée, prêtée ou suggérée. Depuis quelques semaines, ç'avait été un feu d'artifices. Pour mémoire, le 24 février, Jack Lang, maire à Blois et aspirant-maire à Paris, tentait de faire avaler à ses administrés ses ambitions capitales: «Ça me déchire de quitter une ville que j'aime (et qui) sera toujours dans mon coeur»; et de préciser, à propos de l'investiture blésoise: «Tout se passera amicalement, naturellement» (sic!). Le 22 mars, après la décision des socialistes locaux de différer au 2 avril la clôture des candidatures à sa succession, il réfutait main sur le coeur le soupçon de conserver deux fers au feu: «Je n'ai aucun filet de sécurité (...) Quittant la mairie de Blois, je quitterais (l'AFP rapporte le propos au conditionnel) aussi le poste de député. Cela vaut y compris si je ne suis pas désigné comme le candidat des socialistes dans la capitale.» Et le 28 mars, néo-ministre et, de par le fait, ex-candidat à l'Hôtel de ville, il jurait sans rire à ses partisans parisiens pétrifiés-cocufiés: «Ce combat n'est pas terminé, je serai en permanence avec vous, à chaque instant.» Mardi, pour une fois très discrètement, par fax et sans commentaire, il sollicitait de ses pairs, avec son investiture, l'autorisation de cumuler les fonctions de ministre et de premier édile. Et d'un seul c