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Libération

Impressions cannoises.

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publié le 12 mai 2000 à 0h27

Est-ce sa faute, à Besson Luc, si, voici quelques mois, dans le même

temps que mourrait Bresson Robert, il fut appelé à présider le Festival de Cannes? Non. Dans l'ordre des choses qui font mourir Bresson et présider Besson, il n'y a qu'une coïncidence, cruellement soulignée par une presque homonymie et qu'il faudrait beaucoup tordre pour en tirer un pauvre symbole. Absurde, comme de mettre en regard le nombre de victimes de la circulation et celui des consommateurs d'une paire de Taxis" Ce n'aurait pas de sens. Et même, ce serait vicieux.

Et Virginie Ledoyen, est-ce sa faute, à elle, si L'Oréal lui a demandé ­ dans le but sans doute de définitivement atomiser le fantôme de Rosetta ­ de porter haut ses couleurs, tandis que les organisateurs la priaient de faire la maîtresse de cérémonie d'ouverture du Festival de Cannes, dont L'Oréal est le sponsor officiel? Bien sûr que non! Virginie Ledoyen est une actrice libre, qui gère avec rigueur une carrière tout imprégnée de préoccupations éthiques. Ne vient-elle pas d'achever un tournage avec le jeune Jean-François Richer, réalisateur révolté de Ma 6-T va crack-er, au sortir même d'interpréter Cosette dans les Misérables du père Hugo que réalisa Mme José Dayan, avec M. Gérard Depardieu? Ce point est entendu: Virginie Ledoyen est une conscience.

Et Gérard Depardieu, tiens, puisqu'on en parle" Le Vatel de Roland Joffé, dont il interprète le rôle-titre, était présenté hors compétition à l'ouverture du Festival de Cannes. Est-ce sa faute,