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Libération
TRIBUNE

Le quinquennat s'imposerait comme plus démocratique. Sept ans de mandat non renouvelable serait pourtant une meilleure solution. Un septennat et rien d'autre.

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publié le 12 mai 2000 à 0h27

Et revoilà le quinquennat D'une certaine façon, il était déjà revenu

sur la table à la faveur de la dernière dissolution de l'Assemblée nationale qui inaugurait le «biennat» (1995-1997), car la cohabitation qui s'ensuivit a inventé, elle, le quinquennat" gouvernemental. Mais le débat ressurgit cette fois s'agissant du mandat présidentiel avec le référendum proposé mercredi dans le Monde par Valéry Giscard d'Estaing. Le quinquennat serait conforme aux normes démocratiques: aucune démocratie n'accorde en effet une durée aussi longue à un président de la République disposant de facto des pouvoirs d'un chef d'Etat présidentiel et d'un chef de gouvernement parlementaire affranchi de tout contrôle, hors cohabitation s'entend. Le septennat constituerait même une curiosité historique puisque seuls les présidents irlandais et italien sont élus pour cette durée, sans pour autant disposer de pouvoirs réels.

Mieux, le quinquennat devrait permettre d'éviter la cohabitation, cette gueuse qui contredit la soi-disant logique de la Ve République (la prééminence présidentielle). Les uns prônent alors deux élections simultanées (présidentielle et législatives) ou la dissolution automatique dès l'élection d'un nouveau président tandis que, pour d'autres, l'usage de la dissolution devrait, au lendemain du scrutin présidentiel, rétablir la concordance des majorités en tant que de besoin. A condition que les Français choisissent le même jour et sans esprit de contradiction un Président et sa majori