Sur le front du chômage, la France commence enfin à sortir d'une
«tempête» de vingt-cinq ans de chômage longue durée. Le bilan est lourd: des personnes et des familles brisées, des quartiers entiers déstructurés, des jeunes privés d'espoir, des travailleurs de plus de 50 ans condamnés à l'inutilité. Pour des millions de nos concitoyens, ces 25 années auront apporté l'exclusion, la pauvreté, la violence, l'insécurité, le ralentissement du processus d'intégration des populations d'origine étrangère.
Aujourd'hui l'horizon se dégage. La gauche et la majorité plurielle y auront largement contribué. Nous sommes fiers que l'action du gouvernement que nous soutenons ait permis de réenclencher un cercle vertueux confiance-consommation-croissance dont les premiers fruits sont connus: pour la première fois depuis vingt-cinq ans, le chômage diminue significativement et durablement.
Pouvons-nous nous en satisfaire? Compter sur la seule croissance pour tenir l'objectif proposé par le Premier ministre de retour au plein emploi en dix ans? Prôner, encore et toujours, la patience à plusieurs millions de nos concitoyens qui entendent que le train de la croissance et de l'emploi s'est à nouveau ébranlé mais qui, eux, restent à quai? Oublier que même si elle paraît solidement installée la croissance est un phénomène par essence fragile et qu'un retournement de conjoncture nous renverrait à un noyau dur du chômage et de l'exclusion enraciné depuis de trop longues années?
Disons-le simplement et cla