Pourquoi faut-il toujours qu'elle en fasse trop, et que, d'une juste
cause, Ségolène Royal soit encore parvenue à nous faire une spectaculaire quasi-pantalonnade? Je pense à ses larmes, si élégantes dans leur ostentatoire discrétion, au prononcé de sa relaxe par une cour de Justice de la République dont la saisine ferait rire de la Justice autant que de la République, si le sujet n'était si grave. Je pense à sa dédicace de sa relaxe «aux victimes du bizutage» (sic). La sainte ministre de la Famille et de l'Enfance aurait donc terrassé l'hydre? C'est une blague.
Une sale blague pour les deux enseignants marseillais qui se sont sentis assez salis par l'accusation de complaisance à l'endroit de ces pratiques barbares pour avoir eu au moins la dignité de s'estimer diffamés. Je sais: ils n'avaient qu'à avoir le courage de s'y opposer. Oui, l'aveuglement qu'ils invoquent est coupable. Moins cependant que celui de l'avocat général qui les a stigmatisés en des termes ahurissants, dans ces conditions très particulières faites à des plaignants non assistés et devenus accusés, devant cette juridiction très particulière. Et moins coupables en tout cas, les deux du lycée Thiers, que d'autres enseignants j'en ai vu, et les proviseurs les savent , qui, pour rehausser leur prestige de «prof' de prépa», furent et restent autrement complaisants à l'endroit des petits kapos en formation, des petits chefs en devenir, quand ils n'en sont pas franchement complices. Ce sont ceux-là, profs, prov