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TRIBUNE

L'assurance maladie équilibre ses comptes, il est temps de la réformer. Et si en plus la Sécu était efficace.

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par Jean-Marie SPAETH
publié le 19 mai 2000 à 0h41

La Sécurité sociale est en équilibre! C'est une excellente nouvelle

pour les cotisants, même si cet équilibre ressemble à celui d'un funambule. Il reste à saisir cette occasion d'une santé financière retrouvée pour garantir à chaque assuré social des soins de qualité.

Cette finalité est inscrite dans la Constitution, qui proclame que la nation garantit à tous la protection de la santé. Il appartient au système de soins de s'organiser pour faire de cette garantie une réalité concrète pour chacun, quels que soient ses moyens.

Malgré l'importance des sommes consacrées à notre santé, et malgré la couverture maladie universelle (CMU), est-ce toujours le cas? Les dépenses de soins ont augmenté l'an passé de plus de 17 milliards sans amélioration sanitaire manifeste. Est-il fatal que nos dépenses pharmaceutiques doublent tous les dix ans, pendant que s'accroît le nombre d'hospitalisations provoquées par des surconsommations médicamenteuses? Parallèlement, les études scientifiques commandées par les pouvoirs publics montrent que pour un pourcentage non négligeable de médicaments remboursés le service médical rendu a été jugé insuffisant. Est-il acceptable que dans le même temps les soins dentaires ou l'acquisition de matériel pour handicapés soient si mal remboursés?

Ces quelques exemples montrent que notre système peine à remplir sa mission. J'y vois deux raisons essentielles: le manque de choix clairs et le manque de transparence. Car qui décide de ce qui est remboursé par la Sécurit