Une nouvelle polémique vient de s'ouvrir à propos de la guerre du
Kosovo. Il s'agit cette fois de s'interroger sur l'efficacité de la guerre aérienne qui a été classée comme modalité du conflit par l'Otan.
Selon l'hebdomadaire Newsweek, un rapport de l'Armée de l'air américaine réviserait largement à la baisse le bilan des frappes aériennes menées pendant la guerre du Kosovo. Celles-ci n'auraient abouti qu'à la destruction de 14 chars serbes. Par rapport aux 33 000 raids aériens au cours des 78 jours de combat, cela peut effectivement faire peu. Mais il ne faudrait cependant pas que de cette intéressante information naisse un faux débat.
A la limite, que la guerre aérienne ait conduit à la destruction de 14 ou 120 chars chiffres que retenait l'évaluation antérieure , ne change pas grand-chose. Fondamentalement, le bilan de la guerre reste le même. Le bilan doit être politique et non militaire. Ce rapport ne vient pas modifier celui que l'on peut retenir des succès et des échecs de cette guerre.
Au rayon des succès, quel que soit le nombre de chars détruits, ce qui reste vrai est qu'un coup d'arrêt a été donné à la politique de nettoyage ethnique de Milosevic. La répression inacceptable des Kosovars par le pouvoir serbe, la politique d'apartheid mise en place au Kosovo a pris fin. Mieux encore, et de façon exceptionnelle, par rapport à la moyenne des conflits, tous ceux qui avaient dû fuir leur habitation, du fait des combats, ont pu rentrer chez eux. Le Kosovo est l'un des r