Menu
Libération

Calculer Cartland.

Article réservé aux abonnés
publié le 23 mai 2000 à 0h52

Tiens, elle n'était pas déjà morte, Mary Barbara Hamilton, alias

Barbara Cartland? Vertige (bref), dimanche, à l'annonce de l'extinction de l'«excentrique» mignonne petite vieillarde qui aurait eu 99 ans aux moissons, mais qu'on ne saurait cependant réduire à des chiffres, même si, dans ces temps quantitatifs, 723 romances dictées et vendues à, dit-on, un milliard d'exemplaires vous posent une femme, au Guinness Book du stakhanovisme.

Alors, quoi, encore, sur les ondes pâmées, à propos de l'Agatha Christie de la jaquette pastel, la poupée Barbie du quatrième âge, la peu académique fiancée d'Hercule Poirot-Delpech, la Jeanne Calment de Fleet Street et des Anglais, la fiancée télévisuelle de Léon Zitrone, la marraine de Leo Blair dans les tabloïds de lundi et la cousine par alliance (si j'ai bien tout compris) de feu lady Diana Spencer? Pas grand-chose, somme toute, hormis sa garde-robes roses garnie comme le placard à chaussures d'Imelda Marcos, ses lits à baldaquin pour sauterie sur le Phocéa, son bois couronné d'un reste de rousseur, ses chapeaux de la reine, son teint de pêche en cire de Madame Tussaud, son manoir de style Tudor, ses yorkshires façon Belmondo et ses vitamines d'éternelle jeunesse" Rien qui ne contrarie, à l'heure de la mort, le sentiment ma foi répandu qu'on est bien peu de chose (elle, surtout).

Et puis, dans les marges, des petites choses qu'il faut trois fois relire pour bien les entendre, tant elles détonnent et contrarient l'image. Ceci, par exemple, au