Je m'étonne que, sur la carte géographique des destinations touristiques où l'insécurité est latente et les attaques régulières, publiée dans un numéro récent de Libération (3 mai 2000), ne figure pas le Niger. Je ne pense pas au Dakar-Le Caire et ne veux pas juger du bien ou du mal-fondé de la décision de neutraliser la course au Niger même. Mais je peux, en revanche témoigner de l'attaque, dont j'ai été victime avec un groupe de touristes dans le nord du pays, le 6 février dernier. Nous étions onze Français accompagnés par quatre Touaregs, et, dans les montagnes de l'Aïr, à environ 110 km au nord d'Agadez, les trois 4x4 qui nous transportaient ont été arrêtées par trois hommes armés de Kalachnikov qui ont tiré sur les véhicules pour les stopper.
Sous la menace de leurs armes, ils ont dépouillé tous les touristes et se sont saisis des bagages y compris ceux des guides locaux avant de s'enfuir à bord d'un des deux 4x4 dont le chauffeur fut pris en otage avant d'être relâché un peu plus tard. Heureusement, personne ne fut sérieusement blessé.
J'imagine que ce genre de brigandage n'a rien à voir avec la rébellion touareg qui n'a plus cours, les guides eux-mêmes ont affirmé que les voleurs n'étaient pas des Touaregs.
Quelques jours plus tard, avec l'aide de l'agence Dunes Voyage qui nous a rééquipés avec un minimum de vêtements, couvertures, tentes et médicaments, nous avons continué notre trajet à travers le pays.
Le 12 février, dans la région du Djado, au nord-est du pays, no