Alors, ce protocole d'accord sur l'assurance chômage signé mardi lors d'une cérémonie très volontariste, qui dépose la plupart des "partenaires sociaux" sur la touche, et Martine Aubry au pied du mur? Avec une extrême attention, on écouta les arguments détaillés des uns et les arguments détaillés des autres. Et, comme le diable est dans les détails, on tomba mardi, dans ces pages mêmes, sur ce propos de M. Henri Vaquin, consultant d'entreprises: "Qui sait qu'un coiffeur fait un bon monteur de puces électroniques?" Nous l'ignorions, en effet. (Nous ignorions itou que, selon la même logique, des spécialistes préconisent sérieusement le recyclage des garçons de café en courtiers en Bourse, car ils sont habiles en calcul mental. Aussi bien pourraient-ils faire des lauréats de leur course annuelle des athlètes de haut niveau...) N'empêche, grâce à cette précision de M. Vaquin, qui se range dans le camp des partisans du plan d'aide au retour à l'emploi, nous comprenons mieux, soudain, la philosophie de la réforme de l'Unedic.
A mon coiffeur, j'ai demandé ce qui l'avait fait diriger son savoir-faire digital vers le bel art de la capilliculture. Comme c'est un coiffeur de quartier, il m'a d'abord fait répéter, en me considérant avec des yeux de merlan - si j'ose dire - frit. "Pour les ciseaux, m'a-t-il bientôt révélé, c'est un coup à prendre; Mais moi, ce qui me plaît surtout, c'est le contact humain." Je n'ai pas osé lui révéler quel sort lui réserveraient le Medef et M. Vaquin en c