On a d'abord aidé les femmes à revenir à la maison en leur proposant un salaire à la naissance des enfants. Pourquoi pas? La véritable insulte, c'est le montant de misère proposé aux "candidates au retour": 3 000 francs par mois! Pour former l'élite de la nation, ce n'est pas cher payé. Objectif à peine voilé: faire baisser le chômage chez les hommes. On pourra arguer que tout mâle peut en bénéficier, mais chacun sait combien ils sont nombreux à choisir cette option très risquée dans un univers ultracompétitif...
Plus récemment, on relança le débat sur les quotas en politique: puisque, en dépit de leur réussite scolaire, les filles se montraient incapables de prendre le pouvoir, on allait imposer la parité à ces messieurs les politiciens.
Une expérience grandeur nature menée dans les pays de l'Est au bon temps du communisme illustre parfaitement l'inefficacité de la "discrimination positive": à Prague ou Budapest, les femmes, déclarées égales de l'homme, furent hissées artificiellement à des postes de responsabilité (directrice de la plus grande compagnie d'assurances, directrice de la Banque nationale de Hongrie, etc.). Or, dès que ces postes sont redevenus de véritables enjeux financiers ou politiques, les hommes ont repris leurs billes et gentiment sacrifié les femmes sur l'autel de l'égalité.
Le pouvoir, on ne le donne pas, il se conquiert. Et les femmes ont parfaitement les moyens d'y accéder. Mais pour cela, il est indispensable qu'elles aient les moyens de mener de front