Rien du spectacle offert sur ce Tour de France 2000 ne nous permet de penser «qu'une page est définitivement tournée» dans le domaine d'un cyclisme sans dopage. Les opportunes résurrections des ex-champions au passé aussi lourd que les paupières des suiveurs en troisième semaine, ainsi que l'effondrement de la quasi-totalité des coureurs français d'équipe française, signifient a contrario à nos yeux que la recherche bien tardive de l'EPO dans les urines a très probablement laissé la place à d'autres pratiques illicites avec l'hormone de croissance comme produit phare. Les masses graisseuses ridicules affichées dès les premiers jours, les nombreuses dérogations avec ordonnances soigneusement préparées par les médecins complices accréditent cette idéee d'un dopage nouvelle formule et non pas à l'ancienne. Ils sont bien naïfs, ceux qui croient à la possible rédemption du coureur habitué à dominer ses adversaires ou son simple sujet avec cet incomparable bonus en prime de la sensation de toute-puissance apportée par les molécules artificielles. Tous les progrès obtenus ces dernières années dans la pharmacopée du tout-venant sont allés dans le sens d'une facilité de la prise et du suivi du traitement ainsi que dans l'élimination des effets secondaires «désagréables». Les produits dopants ont eux-mêmes parcouru un chemin semblable. Effet retard, libération prolongée, utilisation de la voie sublinguale ou percutanée, sélection et transformation des molécules pour les rendre non ide
Le Tour dopé toujours
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publié le 21 juillet 2000 à 2h25
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