La prise d'otages sur l'île de Sipadan impliquant notamment la vie de deux touristes Français, Sonia Wendling et Stéphane Loisy nous interpelle tout particulièrement, mon épouse et moi- même, car elle fait écho à la terrible épreuve que nous avons vécue, le 22 mars, sur le fleuve Tonle Sap, au Cambodge.
Ce jour-là, peu avant 7 heures du matin, nous avons embarqué sur une vedette rapide de la Compagnie «Chann Na Express Boat» avec trois amis Cambodgiens, pour rallier Phnom Penh à Siem Reap, ville située tout près des temples mondialement connus d'Angkor Vat. Ce bateau effectue la liaison (240 km) en un peu plus de quatre heures et compte une soixantaine de places assises. 90 personnes étant montées à bord, une trentaine se sont installées sur le toit. Parmi les passagers, une moitié sont cambodgiens; les autres, essentiellement des touristes anglophones. Et cinq ressortissants français. La première heure s'écoule normalement. Le fleuve Tonle Sap, affluent du Mekong, est large. Ses rives sont splendides, offrant un paysage très varié. Peu à peu, les villages se font rares, la jungle prédomine. De temps à autre, nous croisons une jonque de pêcheurs.
A 8 heures je viens de regarder ma montre le bateau réduit subitement sa vitesse à mi-régime. Quelqu'un passe sur le pont extérieur, ferme les vitres une à une. Immédiatement, la vedette penche sur son flanc gauche. Alors que tout est calme dans la cabine, un mouvement de foule se produit sur le toit. Les passagers du haut red