La taxe mondiale sur les transactions de change, plus connue sous le nom de «taxe Tobin», rencontre un écho grandissant en France et dans le monde. Attac, qui depuis sa création en 1998, milite pour la taxe Tobin, regroupe aujourd'hui 25 000 adhérents, et fait partie d'un réseau international très actif. Le rassemblement de Millau a montré que, sur ce sujet, comme sur beaucoup d'autres qui lui sont liés, se levait une nouvelle génération de jeunes décidés à s'engager dans la lutte contre les effets néfastes de la mondialisation libérale. Cette mobilisation explique pourquoi, à l'Assemblée nationale, au Sénat, dans les récents rapports de la commission des Finances et du Conseil économique et social, on commence enfin à analyser l'utilité et la faisabilité de la taxe Tobin.
Alors que le Conseil d'analyse économique s'était prononcé contre la taxe, Lionel Jospin a estimé le 1er juillet qu'il était temps «... de la faire avancer dans les instances internationales». Gageons qu'il saura mettre à profit la présidence française de l'Union européenne pour mettre cette déclaration en pratique. Au Parlement européen, une première rencontre des députés favorables à la taxe s'est tenue le 28 juin dernier à Bruxelles. Au niveau international, un appel mondial de parlementaires à Washington le 11 avril a été lancé par un député et un sénateur américains, un député européen et un député français. Le gouvernement finlandais et le Parlement canadien se sont déjà prononcé en sa faveur.
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