Je ne connais le docteur médecin chef de la prison de la Santé, Mme Véronique Vasseur, que par les médias et ses écrits. Coïncidence: j'étais en détention lorsque le livre de Mme Vasseur est paru... Plus modestement, en qualité de détenu, j'ai rédigé un opuscule. Je n'étais pas à la Santé, la maison d'arrêt où j'ai résidé durant six mois est un établissement de construction récente (1991). Côté locaux, ils sont fonctionnels. Les surveillants comme les autres catégories socio-professionnelles chargées du suivi des prisonniers, de l'éducatif ne sont pas en grand nombre... comme dans de nombreux établissements pénitentiaires. Grâce au livre salutaire du Dr Vasseur, c'est une lame de fond qui s'est soulevée au début de l'année avec toute une série de rapports, dont ceux des deux Assemblées parlementaires. Au nom des ex-détenus, merci, madame Vasseur, vous avez permis de secouer «le cocotier carcéral». Il était temps, malgré les nombreux rappels, rapports de l'OIP (Observatoire international des prisons) et de quelques autres associations. Un grand nombre de personnels mais aussi d'ex-détenus devraient se cotiser (une fois sortis de prison, car les pécules sont faibles, lorsqu'ils existent) pour élever une statue en hommage à la professionnelle qu'a été Mme Vasseur à la Santé. Souhaitons que vos écrits, que votre combat tout comme les rapports ne demeurent pas d'excellents ouvrages que consulteront dans les années à venir des étudiants de sociologie, des passionnés de l'histoire