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Libération

Belles du Seigneur

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publié le 22 août 2000 à 3h34

Vous rentrez. Vous avez été attentif à croiser très au large de ces grands rassemblements de peuple, migrateurs, saisonniers et festifs, et voilà qu'ils viennent à vous, les petits et les grands enfants, en effigie sur tous les plans de leur triomphe apostolique et romain. Pour le siècle à venir, vous ne savez pas, mais pour ce qu'il reste d'été, vous le découvrez sectaire. Pourtant, curieusement, vous constatez que le pape, désormais, vous lasse. Un peu redondant, vous ne trouvez pas? Charité chrétienne pour charité chrétienne, vous feriez mieux de revenir sur la loi de Lynch réactualisée contre les «pédophiles» du côté de Portsmouth. Et voici que vous sautent à la gueule, comme un pitbull, ces clichés de jeunesses joyeuses de vivre dans l'amour de Christ sponsorisé et de son successeur sur le trône de Pierre: à la télé, la gîte dudit trône s'estime à quelque 60 degrés; une paire de fesses adolescentes et dodues s'y arrime et pelotonne, son ou sa propriétaire étouffe Jean-Paul dans une étreinte de groupie. Le temps d'écarquiller, le plan est passé. Vous avez dû rêver. Pourtant, dès le lendemain, une diabolique photo de l'AFP (en page 16 de Libération d'hier et partout ailleurs) confirme que, ma foi, tout est oecuméniquement possible... Vous avez vu? Devant le vieillard qui semble opiner de la mitre, deux créatures (celle de droite vous a un petit air de Katharine Hepburn) ondulent des mouvements serpentins qui évoquent pêle-mêle (c'est selon vos références), une danse des s