Après une gestation plus que laborieuse, l'accouchement de la loi sur l'audiovisuel s'est achevé avec la publication au Journal officiel de la loi du 1er août 2000 modifiant celle du 30 septembre 1986.
Les avancées sont notables dans deux directions. Dans une période de mutation des technologies médiatiques et d'ouverture rapide de marchés mondiaux offerts aux stratégies de production et de diffusion de l'information, il fallait affirmer que des sociétés audiovisuelles devaient, dans l'intérêt général, remplir des missions de service public et, à la fois, mettre en place un pôle industriel public capable de figurer honorablement dans la compétition.
Mais les pressions auxquelles a du répondre le gouvernement dans ses projets n'ont pas permis d'inscrire une réforme d'ensemble dans une réflexion prospective menée avec le Parlement.
Par exemple, comment dégager des ressources fiscales spécifiques stables pour mieux financer l'exercice des missions de service public, dont le coût est élevé et s'accompagne maintenant de pertes délibérées de recettes publicitaires? Ne fallait-il pas revoir les règles d'occupation du domaine public par les télécommunications? Les contreparties financières à exiger? De la part des émetteurs de messages, comme aux ...tats-Unis ou en Grande-Bretagne, et non des seuls récepteurs, en fonction de la possession d'un téléviseur? Pour ces seuls écrans ou pour tous les écrans, y compris ceux des portables? BBC 1 ou BBC 2 ne bénéficient-elles pas de contribution