Vous rentrez. Résolument, vous aviez évité la Bretagne, la Corse et le Pays basque, parce que c'était les vacances et qu'il faut ce qu'il faut. Vous rentrez avec quelque trois semaines de retard sur les footballeurs professionnels, et découvrez que tiens! même leur actualité a priori innocente s'est faite vecteur du prurit indépendantiste. A ce train, c'est bientôt l'Alsace qu'il vous faudra rayer de vos cartes Michelin, si sont appelés à s'y allier les nazillons locaux et les locaux partisans d'une «Alsace libre», comme l'attestent les graffitis relevés à l'encontre de Claude Le Roy, l'entraîneur du Racing club de Strasbourg, sur les murs du stade de la Meinau.
Le mariage des supporters de foot et des nostalgiques du Reich carburant pareillement à la canette de Kro recyclée en projectile, vous connaissiez. Les affinités ponctuelles de racistes «îliens» et de mafieux opportunément «indépendantistes», vous connaissiez aussi. Et, bien sûr, vous ne confondez pas ces tarés avec le bon peuple qui s'en va, le samedi soir, acclamer les footeux du R.C.S. (ou toute autre écurie engagée dans le championnat de première division). D'ailleurs, vous ne doutez pas que celui-ci soit, avec la quasi-totalité des Strasbourgeois, «choqué» par le comportement de ceux-là. Ce qui vous grattouille, tout de même, et tempère votre raisonnable propension à relativiser ce que vous voulez regarder comme des incidents saisonniers, c'est les précédents. A ce que vous sachiez, la proportion de supporters co