A l'heure où l'enseignement de la langue corse pourrait être rendu obligatoire sur l'île de Beauté, ouvrant la porte à un régionalisme interrogeant l'unité de la République, il convient de s'attarder sur les oppositions à l'enseignement du français sur notre territoire.
Que l'on se rassure! Il ne s'agit point d'une subreptice modification des programmes scolaires, le français étant toujours, jusqu'à nouvel ordre, la langue officielle enseignée dans nos écoles et collèges lors de la prochaine rentrée.
Non, les réticences à l'enseignement de notre langue visent une catégorie d'étrangers particulièrement vulnérables: les demandeurs d'asile. C'est là une position étrangement permanente depuis dix ans, semblant sublimer les différences idéologiques des gouvernements successifs.
Le problème est simple: depuis 1991, les droits des demandeurs d'asile sont régis par une circulaire portant la signature de Michel Rocard. Ce texte, dans le même temps où il retirait le droit au travail pour les demandeurs d'asile, fixait le délai maximum de réponse à la demande de statut à environ six mois. Depuis cette date, le temps moyen de réponse à la demande de statut de réfugié par les autorités compétentes est d'environ, et en moyenne, un an et demi. Il est courant que, dans certains cas, ce délai soit porté à deux, voire trois années. Il est inutile d'insister ici sur les dégâts psychologiques, sociaux et économiques que procure une telle attente.
Depuis plus de trois ans, les associations appartena