Au royaume des images, il en est des qui passent comme ça, sans qu'on s'y attende et sans prévenir. C'est leur charme. Celle-ci, par exemple, lundi. Vous avez vu? Debré... Jean-Louis Debré, qui est quelque chose, au RPR, comme président du groupe parlementaire. Jean-Louis Debré faisait sa «rentrée politique», et ce n'était certes pas son propos qui était remarquable. Il y avait autre chose. Il y avait que, malgré quelque chose de famille et de familier dans les yeux, l'espace d'un instant, on ne reconnut pas Jean-Louis Debré. Jusqu'à cette évidence que bon Dieu! c'est bien lui, c'est Debré, qui, pendant les vacances, s'est laissé pousser la barbe. Une brève barbe poivre et sel, façon nouveau beauf' de Cabu avec une dizaine d'années de retard (c'est le temps qu'il faut à Jean-Louis Debré pour comprendre les modes et parfois le reste), et qui, au demeurant, ne lui va pas mal...
Bon. Jean-Louis Debré porte bien la barbe, mais c'est quand même Jean-Louis Debré. Alors, des idées parasites vous viennent, où se mélangent la Corse, le RPR, la nouvelle coupe de cheveux de Xavière Tiberi, le clan de l'Hôtel de Ville et diverses barbouzeries. Vous vous souvenez que Jean-Louis Debré fut, en janvier 1996 et aux dires de Benhamou, Santoni et feu Rossi, l'ordonnateur de la fameuse «conférence de presse» de Tralonca, où le FLNC déplaça quelques centaines de cagoulés «lourdement armés», comme on disait joliment dans les gazettes. Ce jour-là, l'intéressé (qui, soit dit en passant, n'a jamais