Les nouvelles technologies changent le monde avec une rapidité et une intensité sans précédent dans l'Histoire. Elles décloisonnent les marchés, transforment les relations marchandes, professionnelles et sociales et constituent un enjeu qui dépasse largement l'ordre économique.
A Lisbonne, le Conseil européen de mai dernier concluait : «Chaque citoyen doit être doté des compétences nécessaires pour vivre et travailler dans cette nouvelle société de l'information.» Vivre et travailler : autant dire que les implications futures des NTIC (nouvelles technologies de l'information et de la communication) se mesureront aussi bien dans notre vie privée qu'au travail, et dans les rapports entre groupes sociaux. Par conséquent, les valeurs de justice sociale, d'égalité des chances, de liberté démocratique, de redistribution des savoirs et des richesses, d'accès à l'information et à la culture sont en première ligne dans cette évolution, ce qui n'est pas tout à fait rien.
S'il y a bien des façons pour la puissance publique d'intervenir dans cette perspective, deux d'entre elles dominent. La première, c'est l'intervention de l'Etat comme régulateur, afin de trouver un point d'équilibre entre la nécessaire liberté d'initiative des opérateurs et la définition de règles du jeu qui respectent les valeurs et les modes de vie de notre communauté de citoyens libres. Depuis le lancement en 1997 par le Premier ministre d'un vaste programme, beaucoup a été fait en ce sens, de la loi sur la société